Thomas Ordonneau 

Quels sont les films qui ont marqué...
    1. Votre enfance ?

Beaucoup et peu à la fois... 
— Fantasia de Ben Sharpsteen (1940)
— Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault (1980)

2. Votre adolescence ?

— Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville (1970)
— Mauvais sang de Leos Carax (1986)

3. Votre vie d’adulte ?

Les films de Miguel Gomes.

Enfant, comment avez-vous eu accès au cinéma ?

Mes grands-parents m'emmenaient voir des films de Belmondo sur les Champs Elysées.

Aujourd’hui comment choisissez-vous les films que vous regardez ? Est-ce qu’on vous montre des films, en montrez-vous aux autres ?

On m’en montre, et j’en montre régulièrement, c’est professionnel, mais aussi amical. Par ailleurs, personnellement je mélange des critères de fidélité et de découverte pour faire mes choix.

Parlez-nous, en quelques mots, d’un lieu de cinéma qui vous est cher.

Le Saint-André des Arts où j’ai découvert La Maman et la putain de Jean Eustache (1973) et Satantango de Béla Tarr (1994). 

Parlez-nous, en quelques mots toujours, d’un film dont le rapport au temps vous fascine.

Puisque je viens de citer Satantango, je le cite à nouveau pour son panoramique d’ouverture.

Trois mots que vous associez au cinéma ?

Mouvement, découverte, liberté

Que regardez-vous dans les films ?

Moi. Je regarde si le film me fait bouger.

Qu’est ce qui vous émeut au cinéma ?

La beauté d’un raccord.

Quel cliché vous agace terriblement au cinéma ?

La posture qui mène au discours.

Quel cliché vous plaît secrètement au cinéma ?

L’érotisme d’une séquence.

Ce serait quoi pour vous « la magie du cinéma » ou la magie au cinéma ?

De m’emmener dans un autre espace et un autre temps par le simple pouvoir de la suggestion, de la projection.

C’est quoi votre définition de la cinéphilie ?

L’amour des formes d’écritures que réunit le cinéma. 

Si vous réalisiez un film, ça ressemblerait à quoi ?

Je ne vis que pour ce que je fais, pas pour ce que je ne fais pas.

À votre avis pourquoi le cinéma est-il un art si populaire ?

Parce qu’il contient le monde.