Le cinéma mis en regards
Lucas Charrier
Désordres est une revue en ligne dont l’ambition est de parler de cinéma avec ceux qui fabriquent les films mais aussi avec ceux qui les regardent et s’en inspirent, les cinéastes donc, mais pas seulement. Il s’agira d’aller glaner la parole d’artistes, plasticiens.ennes, photographes, vidéastes, peintres, graphistes, illustrateurs.trices, architectes, musiciens.nnes... Nous souhaitons nous départir du discours critique et tenter de proposer un autre regard sur le cinéma, transversal et protéiforme. Ce qui nous importera ici est de comprendre ce qui se joue à la jonction des médiums, d’en observer les rouages et les multiples articulations, de comprendre le dialogue qui se noue entre les œuvres. Désordres souhaite être le lieu privilégié d’un entrelacs, celui qui naît de la porosité de l’acte de création.
Nous nous intéresserons notamment à la façon dont les artistes regardent et ressentent les films, à leur façon d’en parler et de s’en saisir. Nous avons à cœur de déplacer le regard, de proposer une alternative, pour s’intéresser, de près, à la création contemporaine dans son ensemble. Son nom, emprunté à la série Les Désordres du photographe Jean-Louis Garnell, raconte le désir de liberté et d’aventure qui anime la revue, l’envie de sortir des sentiers battus, d’explorer sans chercher à figer les choses, de s’amuser, d’expérimenter, d’inventer des formes, de collaborer, de chercher de nouveaux agencements, de nouvelles façons de créer du lien entre les pratiques. C’est ainsi que nous espérons, modestement, créer un espace de co-habitation propice au surgissement d’un joyeux désordre.
image : Désordres de Cyril Schäublin