Questionnaire 

Antoine Maillard



Quels sont les films qui ont marqué...
    1. Votre enfance ?

Batman de Tim Burton

2. Votre adolescence ?

Halloween de John Carpenter

3. Votre vie d’adulte ? 

Twin Peaks de David Lynch

Racontez-nous un souvenir de cinéma.

Je me rappelle d’une dame à côté de moi qui a fait un malaise devant Antichrist de Lars Von Trier lors d’une séance. C’est la première fois que je voyais une personne touchée physiquement par un film.

Que regardez-vous dans les films ?

Le jeu des acteurs, l’ambiance (photographie, musique, décors), la mise en scène.

Trois mots que vous associez au cinéma ? 

Lumière, émotion, mort.

Citez un film que vous associez… 

À une musique : 

Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry

À une couleur :

Femmes au bord de la crise de nerf de Pedro Almodóvar

À un visage :

The Mask de Chuck Russell

À une lumière : 

The Witch de Robert Eggers

À un lieu :

Twin Peaks de David Lynch

À un objet :

Rubber de Quentin Dupieux


À un vêtement : 

Kill Bill de Quentin Tarantino

À un son : 

Star Wars de George Lucas 

À un mouvement :

The Matrix des Wachowski


À une forme :

— Batman de Tim Burton

Au silence :

— Melancholia de Lars Von Trier

Au désordre :

Smiley Face de Gregg Araki
 

Au confort  : 

Kiki la petite sorcière d’Hayao Miyazaki

Au désir : 

 L’inconnu du Lac d’Alain Guiraudie 

Qu’est-ce qui vous émeut au cinéma ?

La mélancolie des personnages.

Qu’est-ce qui vous impressionne au cinéma ?
Les bons dialogues.



Qu’est-ce qui vous effraie au cinéma ?

Les portes restées ouvertes.

Qu’est-ce qui vous amuse au cinéma ?

L'absurde
.

Dans quel film aimeriez-vous habiter ?

Kiki la petite sorcière d’Hayao Miyazaki.

Dans quels films aimez-vous vous perdre, divaguer, rêver... penser à tout autre chose que ce qu’il se passe à l’écran ?

La Dolce Vita de Federico Fellini.

Quel cliché vous agace terriblement au cinéma ?

Les antagonistes monolithiques, monstrueux et dénués de toute humanité.

Quel cliché vous plaît secrètement au cinéma ?

Le hasard des rencontres.

Ce serait quoi pour vous « la magie du cinéma » ou la magie AU cinéma ?

S’oublier et oublier que notre monde existe le temps du film.

À votre avis pourquoi le cinéma est-il un art si populaire ?

Il ressemble à la forme de nos rêves, il fait de nous des voyeurs.

Qu’est-ce qui est cinégénique à vos yeux ?

La fuite, l’évasion.

Le cinéma laisse-t-il son empreinte sur votre travail ?

Oui par son cadrage et son rythme.

Si vous faisiez du cinéma, ça ressemblerait à quoi ?

Quelque chose entre Gregg Araki et Satoshi Kon.

Quels films auriez-vous aimé réaliser ?

Mysterious Skin de Gregg Araki .

Quelles sont les sensations que vous procure le cinéma que vous ne trouvez pas ailleurs ?

L’urgence.

Et inversement : que trouvez-vous ailleurs que vous ne trouvez pas dans le cinéma ?

L’interactivité.

Vous arrive-t-il de dessiner pendant ou après les films ? 

Oui. Souvent pour tenter d’extraire quelque chose qui m’a plu, un physique de personnage, un geste, un décor.

Avec quelles autres pratiques artistiques votre travail dialogue-t-il le plus ?

La peinture.

Si on faisait un film sur vous ce serait un film sur quoi ?

L’inquiétude.
Antoine Maillard est diplômé des arts décoratifs de Strasbourg et travaille en tant qu'illustrateur pour de nombreuses revues internationales et françaises, du New Yorker en passant par Society ou encore XXI.
Son premier album de bande dessinée L'Entaille gagne le Fauve Polar en 2022 au festival d'Angoulême.

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crédits images : Antoine Maillard pour Astra Magazine.